"
Être présent à soi-même et à Dieu", dit-on en christianisme.
La vigilance, c'est cela: une présence lucide et concrète, l'essence même de l'évolution spirituelle. Elle est l'alpha et l'oméga de la croissance spirituelle de l'individu.
Pour les Tibétains, elle est la base de la pratique Dzogchen ou "Grande Perfection". Il s'agit d'être présent, d'avoir l'esprit en alerte à chaque instant. Cette présence quotidienne nous permet de lutter contre le "poison" du dualisme et pouvoir ainsi le dépasser afin d'atteindre la contemplation.
Dans le concret, cela consiste simplement à faire une chose avec tout son être. Et une seule chose à la fois. Porter toute son attention sur la chose à effectuer.
Savoir se concentrer, c'est le privilège de l'homme véritable et nous distingue de l'homme "entre guillemets".
Afin de retrouver cette vigilance perdue, il s'agit d'avoir une méthode.
Première chose, ne pas échanger la certitude contre l'opinion. C'est-à-dire de ne pas mêler l'inspiration aux suggestions mauvaises. Savoir séparer la sagacité du discernement.
Ensuite, mépriser les attaches. Se retirer des causes et lier à Dieu chaque soupir.
Enfin, ne pas se livrer aux mains des désirs. Qu'il n'y ait pas d'intermédiaires dans l'obtention de sa subsistance et de Dieu, tâcher de ne pas revenir en soi-même.
Rester vigilant, c'est faire un effort pour suivre le chemin tracé.
Bonne route.